La chiropratique pédiatrique
En effet, après avoir subi des contraintes assez importantes dans le ventre de maman, il a fallu pointer le bout de son petit nez et cela non sans difficultés.
Même lors d’un accouchement par voie basse l’enfant endure déjà de multiples pressions avec les contractions d’une part, mais aussi avec ses étapes successives de rotation pour voir le jour. La tension qu’il ressent est encore plus importante lors d’un accouchement par césarienne ou lors de l’utilisation de forceps ou de ventouses, ces dernières créant des contraintes supplémentaires pour le bébé.


Par ailleurs, le développement psychomoteur de l’enfant de moins de deux ans est une période de remaniement important dans la vie de bébé. C’est à ce moment qu’il commence à tenir sa tête, à se retourner, à ramper, tenir assis, grimper, faire du quatre pattes, pour enfin réussir à marcher et plus tard sauter et courir.
Par ailleurs, le développement psychomoteur de l’enfant de moins de deux ans est une période de remaniement important dans la vie de bébé. C’est à ce moment qu’il commence à tenir sa tête, à se retourner, à ramper, tenir assis, grimper, faire du quatre pattes, pour enfin réussir à marcher et plus tard sauter et courir.

Pourquoi la chiropraxie ?
Toutes ces étapes sollicitent de façon importante la colonne vertébrale et les articulations du petit bout.
Lorsque l’on sollicite un peu trop notre colonne vertébrale, que l’on se tient mal ou que l’on est soumis à différents stress, on peut avoir des petits blocages au niveau de notre rachis. C’est ce que les chiropracteurs appellent des « subluxations » et qui ne sont ni plus ni moins qu’une mauvaise transmission de l’influx nerveux entre le corps et le cerveau.
Le chiropracteur tend à détecter, traiter et prévenir ces problèmes liés au système nerveux. Il optimise ainsi le développement de l’enfant.
Comment ?
Après vérification du carnet de santé de l’enfant (pour vérifier sa courbe de taille-poids, le suivi de ses vaccins et ses maladies infantiles), le chiropracteur procède à une anamnèse spécifique et particulièrement approfondie.
Puis, il examine l’enfant (via un examen clinique complet du dos et des articulations puis en vérifiant ses réflexes et ses paires crâniennes) pour établir un diagnostic mais aussi dans le but de s’assurer d’être dans son champ de compétence.

Enfin, le chiropracteur s’emploie aussi à donner des conseils adaptés et spécifiques aux parents, que ce soit sur la position du bébé lors de la tétée ou pendant le sommeil, sur l’alimentation ou dans bien d’autres domaines.
Dans quel cas consulter un chiropracteur pour son enfant ?
- Les torticolis congénitaux
- Les déformations ou asymétries du crâne (plagiocéphalie) et du visage
- Le syndrome de KISS
- Les otites
- Les troubles du sommeil
- Les coliques et les pleurs inexpliqués
- Les problèmes digestifs
- Les régurgitations et reflux
- La constipation
- Les problèmes respiratoires (notamment l’asthme)
- Les problèmes de succions (difficultés à téter)
- Les luxations du coude
- Les troubles de la marche et les boiteries
- Le handicap et le TDAH …

Un point sur quelques unes de ces pathologies :
Les coliques du nourrisson :
Les coliques surviennent chez plus de 40 % des nourrissons.
Elles correspondent à des épisodes de pleurs de plus de 3 heures par jour, plus de 3 jours par semaine pendant plus de 3 semaines.
Même si ce phénomène n’est pas inquiétant, il est cependant source d’angoisse et de stress pour le bébé ainsi que pour les parents. 6 % d’entre eux le qualifie comme étant insupportable et déclarent avoir beaucoup de difficulté à le supporter au quotidien.
Malgré le caractère multifactoriel des coliques du nourrisson, la chiropratique est une solution efficace pour apporter du mieux être à toute la famille.
Traitement chiropratique :
- Le chiropracteur s’attarde tout particulièrement sur le nerf vague (qui contrôle le fonctionnement du système digestif), mais aussi sur l’estomac, la flore intestinale et vérifie aussi les tensions exercées sur les lombaires et sur le diaphragme.
La recherche démontre :
- 94 % de réussite dans le traitement des coliques (sur 316 enfants) après deux semaines de prise en charge chiropratique. Parmi ces enfants, la moitié avait déjà eu un traitement médicamenteux classique. (1)
Une autre étude a aussi mis en avant les effets bénéfiques des soins chiropratiques par manipulations vertébrales (diminution de 67 % des pleurs) contre traitement au dimethicone® (diminution de 38 % de pleurs). (2)

L’otite moyenne
L’otite moyenne aiguë est l’infection la plus fréquente de l’enfant (présente au moins une fois chez 75 % des enfants de moins de deux ans).
Elle est due à une infection du rhinopharynx via la trompe d’Eustache.
En effet, le rhinopharynx à cet âge, n’a pas la capacité de résister aux infections car il n’a pas encore acquis toute sa maturité immunitaire.
Traitement chiropratique :
- Drainage de l’oreille moyenne pour réduire les pressions exercées sur le tympan et, de ce fait, permettre une meilleure évacuation des sécrétions
- Travail sur les os du crâne ainsi que sur les sinus et certains tissus mous.
La recherche démontre :
- 100 % de guérison chez des enfants (311 enfants) de moins de cinq ans ayant des otites aiguës ou chroniques après quelques séances chiropratiques. Le suivi de ces enfants montrent entre 11 (otites aiguës) et 16 % de récidive seulement (otites chroniques). Ces enfants avaient tous préalablement utilisé la médecine traditionnelle. (3)
L’asthme :
Ces problèmes respiratoires sont souvent présents chez les bébés prématurés ou chez des enfants ayant subis des stress pendant le début de l’enfance. On note aussi un terrain familial (caractère héréditaire) mais l’asthme est aussi contenu dans la « triade atopique » (enfants asthmatiques qui ont souvent des rhinites et de l’eczéma car ils réagissent de manière excessive aux allergènes).
Traitement chiropratique :
Le chiropracteur va principalement travailler sur tous les muscles respiratoires de l’enfant, mais aussi sur la colonne vertébrale de manière plus générale. Il sera aussi en mesure de donner un certain nombre de conseils notamment sur la diversification alimentaire ainsi que sur le terrain familial de l’enfant.
La recherche démontre :
- Une qualité de vie augmentée chez 90 % des enfants souffrant de problèmes respiratoires. En effet, les recherches ont montré une diminution des crises d’asthme de l’ordre de 45% ainsi qu’une diminution de l’usage des médicaments de 66,5 %. (4a)
Une autre étude relate que 76,5 % de patients asthmatiques chroniques ont bénéficié d’une meilleure qualité de vie suite à des soins chiropratiques. Ces résultats ont été objectivés par spirométrie (examen respiratoire mesurant entre autre la capacité pulmonaire ainsi que les débits respiratoires) au bout de la troisième séance chez le chiropracteur. (4b)
La constipation :
Chez l’enfant, on parle de constipation lorsqu’il fait moins de trois selles par semaine. Malgré des origines multiples et complexes, elle est souvent retrouvée lors des intolérances ou des allergies aux protéines du lait de vache mais aussi lors d’une mauvaise alimentation ou encore d’un stress. Une corrélation est aussi établie entre les lombalgies (ou les subluxations au niveau du rachis lombaire) et ces problèmes digestifs chez plus de 75 % des personnes, tout âge confondu.

Traitement chiropratique :
- Mobilisation des lombaires et/ou des thoraciques, travail et drainage de l’estomac, de l’intestin et du colon.
La recherche démontre :
- Une abolition des épisodes de constipation chronique (accompagnés de saignements rectaux) chez 100 % des enfants de moins de deux ans présentés à l’étude. A noter que les parents de ces derniers avaient déjà eu recours à des changements alimentaires variés qui s’étaient avérés comme étant des tentatives infructueuses. (5)
Les plagiocéphalies (as) déformations du crâne ou tête plate:

Les plagiocéphalies sont souvent présentes lorsque les contraintes in utéro ont été trop importantes. En effet, sa prévalence est alors augmentée :
- lors d’un accouchement particulièrement long,
- chez les mamans primipares (l’utérus n’étant pas distendu par une grossesse préalable),
- chez les enfants prématurés (hospitalisation prolongée en service de néo natalité),
- chez les jumeaux (moins de mobilité et de possibilité de changer de position),
- chez les enfants nourris au biberon (non lié à l’alimentation mais à l’utilisation d’un bras préférentiel chez les parents qui ne pensent pas forcément à alterner),
- chez les garçons (la tête étant moins flexible, ils sont plus sensibles à la compression in utéro ; de plus, les filles sont un peu plus actives et plus mobiles que les garçons à la naissance, restent donc moins facilement en place et, enfin, la croissance du crane des garçons est plus rapide que celle des filles)
- lorsque le bébé se présente en siège (la tête est alors plus comprimée par la cage thoracique et par les parois de l’utérus que lors d’un accouchement classique)
- lors d’un torticolis congénital (la diminution de la mobilité cervicale engendrant ainsi plus facilement des plagiocéphalies)
De plus, elle est d’autant plus présente de nos jours depuis la campagne « Back to sleep » de 1992 dont les recommandations prônaient la position allongée sur le dos comme étant la position de référence afin de réduire le risque de mort subite du nourrisson. En l’espace de 15 ans, son incidence a augmenté de 15 % (passant de 5 à 20 %) et il est maintenant de notoriété publique que le temps resté en position allongé sur le dos est en concordance avec le nombre de recrudescence de plagiocéphalies.
Conséquences des plagiocéphalies :
Outre la conséquence esthétique qu’entraine une plagiocéphalie persistante à l’âge adulte ; des études tendent à démontrer d’autres conséquences bien plus importantes. En effet, un lien existerait entre les plagiocéphalies et les retards de développement, les problèmes de vue, d’audition, de mâchoire, les troubles d’occlusion dentaire, les otites mais aussi les scolioses.
Les traitements possibles :
La chiropratique est alors à envisager le plus tôt possible afin de réduire cette déformation. Sa prise en charge comprend alors des mobilisations du rachis cervical (pour restaurer une bonne mobilité), des mobilisations crâniennes ainsi que des conseils posturaux adaptés (comme l’utilisation de coussin de latéralisation).
Cependant, décelée trop tard, il est nécessaire de recourir à des casques (aussi appelés orthèses crâniennes) permettant de limiter, voire de traiter des déformations trop sévères.
Enfin, si les déformations sont trop sévères au-delà des 18 mois de l’enfant, la chirurgie est une solution proposée …
Le torticolis congénital :
Un torticolis congénital est lié à un mauvais positionnement de la tête lors de l’accouchement, ou lorsque les contraintes exercées sur celle-ci sont trop importantes. Toutes ces pressions peuvent alors créer des subluxations au niveau du rachis cervical ou créer des contractures, au niveau des muscles permettant au bébé de tourner sa tête, voire même des hématomes à l’intérieur de ceux-ci. On en retrouve fréquemment après l’utilisation de forceps ou de ventouses à la naissance.
La recherche démontre :
Cette affection de l’enfant est traitée aisément en chiropraxie et a été démontrée comme fiable et efficace à 95 % lors d’une étude effectuée en 2004. (6)
Le syndrome de KISS:
L’enfant se présente alors avec une hyper extension de la colonne vertébrale, une inclinaison de la tête et un torticolis. Ce phénomène n’est pas sans répercussions puisqu’il entraine alors une asymétrie au niveau de la ceinture scapulaire (des épaules), de la ceinture pelvienne (notamment au niveau du bassin) et des membres. Par la suite, le système neurologique se retrouve alors perturbé, pouvant alors entrainer ainsi des troubles digestifs mais aussi des difficultés d’apprentissage dans les cas les plus sévères.
La chiropratique est alors une approche efficace puisqu’elle s’adresse en premier lieu au système nerveux ainsi qu’aux déséquilibres du rachis.

Le handicap :
Bien que la chiropratique ne soit pas un remède curatif chez les enfants handicapés, elle constitue cependant une aide précieuse pour supporter ce handicap. Aidant le corps à fonctionner au mieux de son potentiel, elle permet par exemple de maintenir une certaine mobilité au niveau des articulations, de détendre le corps dans sa globalité et de limiter l’aggravation des problèmes posturaux engendrés par telle ou telle invalidité. Elle constitue donc une approche intéressante en association avec d’autres professionnels de santé tels que des ergothérapeutes, des psychomotriciens ou encore des kinésithérapeutes.
Le TDAH : trouble et déficit de l’attention, hyper activité
Concernant les troubles d’ « hyperactivité » ou de concentration, des études tendent aussi à montrer les bienfaits de la chiropraxie. En effet, les fonctions motrices et sensorielles sont assurées essentiellement par le système nerveux, notamment au niveau du cervelet et du noyau basal. Lorsque des dysfonctions siègent à ces endroits, une zone du cerveau (généralement au niveau du cerveau droit) est hypo active créant des problèmes de latéralité et d’éveil chez l’enfant. C’est ce que l’on retrouve chez ceux atteints de TDAH (trouble et déficit de l’attention, hyperactivité).
En éliminant les dysfonctions du système nerveux, le chiropracteur permet d’augmenter les capacités du corps et de potentialiser son fonctionnement.
La recherche démontre :
Selon le JMPT (Journal of Manipulative and Physiological Therapeutics), les parents de 5 enfants sur 7 ont noté une amélioration du comportement de leur enfant, ce qui était nettement supérieur au groupe contrôle, traité exclusivement à l’aide de médicaments. (7)
Place à la recherche:
Enfin, les recherches de l’ICPA (international chiropractic pediatric association) démontrent une amélioration du sommeil, du comportement et du système immunitaire chez les enfants suivis par un chiropracteur.
D’autres études sur www.icpa4kids.org/chiropractic-research/.
Bibliographie :
(1) Klougart, Nilsson, Jacobsen, JMPT 1989, 12(4);281-8
(2) Wiberg, Nordsteen, Nilsson, JMPT 1999; 22(8);517-22
(3) Fallon, JM; Journal of clinical Chiropractic Pediatrics Vol 2, No 2 1997 p. 167-183
(4a) Graham, Pistolese, J Vert Subluxation Research 1997;1(4);41-8
(4b) Hviid, Bull Eur Chiro Union 1978; 26 :17-34
(5) Diane M Meyer, BSc,DC and J Alcantara,BSc, DC. Clinical Chiropractic, March 2008
(6) Joel Alcantara, Rosemary E. Oman, Gian Joerger. ICPA,Media,PA,USA. July 9-12, 2004 (7) Giesen et all, JMPT 1989;12(5) :353-63

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